Pour de petits travaux de maçonnerie nécessitant moins de 100 litres de mortier, comme un jointoiement, un scellement ou des réparations ponctuelles, le gâchage du mortier peut être réalisé à la main sans recours à la bétonnière. Voici les règles à respecter et les bonnes façons de faire, étape par étape.
Idéal pour travaux de maçonnerie n’exigeant que quelques litres de mortier, le gâchage manuel du mortier s’effectue à la pelle, généralement dans un bac à gâcher ou dans une auge à l’aide d’une truelle pour les petites quantités.
Pour réaliser 1 m3 de mortier, comptez en moyenne 400 kg de ciment et 1400 kg de sable.
ETAPE ① : Dosage et préparation du mortier
Pour la réalisation du mortier, prévoyez les outillages suivants :
- Un récipient tel qu’une auge, un bac à gâcher ou une brouette
- Une pelle ou une truelle selon le volume de mortier à brasser
- Un seau de maçon gradué de 10 litres pour les dosages
- Un arrosoir
- Vos équipements de protection habituels : gants, lunettes et masque anti poussières
Approvisionnez sur votre chantier les quantités de matériaux nécessaires (eau, sable et ciment) en ayant en tête pour un bon dosage les proportions suivantes, selon les valeurs spécifiées par les DTU et les règles professionnelles (*): 1 volume de ciment + 3 volumes de sable + 1/2 volume d’eau.
(*) Différents paramètres (porosité du support, température ambiante...) peuvent conduire à les modifier pour obtenir la consistance désirée.
ETAPE ② : Mélange des composants du mortier
- Déposez tout d’abord la quantité de sable souhaitée sur l’aire de gâchage, puis versez dessus le liant (ciment) avant de mélanger soigneusement et longuement le tout à l’aide d’une pelle ou d’une truelle (si vous utilisez une auge). Pour s’assurer que le ciment est réparti de façon homogène, vérifiez que le mélange obtenu a bien une teinte grise uniforme.
- Pour ajouter de l’eau, creusez ensuite un petit cratère au milieu du tas
Notre astuce :
Pour obtenir un mortier bien homogène et optimiser le brassage, déplacez le tas 2 ou 3 fois. Vous rajouterez ou non de l'eau par la suite, selon l'utilisation que vous souhaitez faire de votre mortier.
Et rappelez-vous : un bon mortier doit être souple et onctueux, donc on évitera absolument d’ajouter des gravillons !
ETAPE ③ : Mouillage du mortier
- Ne versez pour commencer que les 2/3 de l’eau nécessaire puis mélangez à nouveau. Il est préférable de rajouter de l'eau par la suite que de détremper le béton.
- Imprégnez progressivement le mélange en faisant ébouler les bords intérieurs du cratère dans l’eau avec le dos de la pelle.
- Retournez ensuite les pelletées pour bien mouiller l’ensemble du mélange tout en vous assurant de la parfaite consistance du mortier.
ETAPE ④ : Malaxage du mortier
- Continuez à brasser le mélange en versant progressivement le reste d’eau, jusqu’à l’obtention d’une consistance souple et onctueuse. Attention toutefois à l’excès d’eau qui peut faire chuter la résistance du mortier et augmenter le risque de fissuration !
- Une fois l’opération terminée, versez le mortier dans l’auge ou la brouette et prévoyez surtout son utilisation dans l’heure qui suit.
- Terminez enfin en nettoyant au jet d’eau vos outils et le contenant employé pour le mélange
En conclusion, gâcher un mortier à la main peut s’avérer pratique en l’absence de bétonnière et pour de petits travaux de maçonnerie ponctuels. Mais au-delà de 100 litres, le dosage au seau risque de se révéler compliqué et le malaxage peut vite devenir fastidieux, empêchant ainsi l’obtention d’un mélange homogène. Préférez alors l’usage d’une bétonnière classique.