Les TMS dans le BTP
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle dans le bâtiment et les travaux publics.
En pleine expansion, ils affectent les salariés du BTP qui sollicitent leurs ressources physiques, pouvant entrainer des incapacités permanentes, voire un handicap.
Les TMS se manifestent principalement au niveau des épaules, du dos, des coudes, des poignets, des genoux et des chevilles (tendinite, bursite, sciatique…). Elles sont dues à une hyper sollicitation des articulations dans certaines situations de travail. Les premiers signes se manifestent en général par une douleur et/ou une gêne fonctionnelle. À un stade plus avancé, ces pathologies génèrent des conséquences graves pour le maintien dans l’emploi des salariés (incapacité temporaire ou permanente, handicap, inaptitude...).
Si le BTP est un secteur d’activité très fortement exposé aux TMS c’est probablement aussi parce que les salariés, habitués à la dureté de la tâche, se plaignent peu et négligent les signaux d’alarme comme les douleurs persistantes. D’où des diagnostics tardifs alors que la pathologie est déjà bien installée. Face à ce problème sanitaire majeur, les maçons apparaissent particulièrement vulnérables…En effet, une écrasante majorité (94%) des maladies professionnelles touchant cette profession sont des troubles musculosquelettiques.
Les maçons les premiers visés
Réalisation de murs maçonnés, manutention de matériels et matériaux… On sait que pour le maçon sur le chantier les situations de travail à risque sont très fréquentes et inhérentes au métier. Les manipulations de matériaux sont le plus souvent manuelles, les postures de travail plutôt pénibles, les gestes sont répétés à cadence soutenue et les aléas parfois extrêmes de la météo fatiguent rapidement le corps des ouvriers… Dans ces conditions, l’apparition de sciatiques, hernies discales, tendinites ou lombalgies est hélas très courante.
Outre la santé des maçons, ce qui est en jeu également c’est l’impact organisationnel et financier pour les entreprises : absentéisme, arrêts de travail prolongés, voire arrêts en longue maladie, elles payent pour beaucoup d’entre elles un lourd tribut aux TMS… Ainsi, on estime entre 100 et 500 € par an et par salarié les coûts qui leur sont directement imputables ! Certes la Caisse Nationale d’Assurances maladie reconnait et indemnise la plupart des TMS, mais le plus simple n’est-il pas avant tout de les prévenir avec un peu de pédagogie et d’investissement en matériel ? La première étape est d’informer bien sûr les maçons des risques santé encourus, en les incitant notamment à adopter quelques gestes simples et bonnes pratiques.
Chefs d’entreprise, conducteurs de travaux ou maçons, voici 7 conseils utiles que l’on peut vous donner :
- Mécanisez les manutentions et limitez toutes celles qui sont aujourd’hui manuelles
- Balisez sur le chantier les zones interdites à la circulation et prévoyez une zone de stockage unique
- Investissez dans une table à maçonner ou un échafaudage de maçons
- Choisissez des accessoires de manutention adaptés aux charges et aux chantiers
- Equipez les ouvriers de protections individuelles adaptées
- Optez pour des outils et équipements atténuant les vibrations - Montez les maçonneries « par passes »
Finalement pour tenir le risque TMS à distance, la recette est simple n’est-ce pas ?