Toute construction exige la pose de fondations permettant de garantir la stabilité, la solidité et donc la pérennité du bâtiment. Cette étape constructive préliminaire incombe au maçon et doit être préparée avec soin, méthode et savoir-faire.
Le type de fondation à effectuer est généralement déterminé par la réalisation préalable d’une étude géotechnique selon laquelle la nécessité d’effectuer un ferraillage des fondations s’imposera le plus souvent.
Pour quelles raisons cette opération de consolidation se révèle indispensable et comment procéder dans les règles de l’art ?
Le ferraillage pour armer le béton contre le temps et l’instabilité du sol
Phase préalable et nécessaire avant les travaux de fondations, l’étude géotechnique permet l’analyse de la nature du sol, le calcul de sa capacité à supporter le poids de la future construction et la détermination de la technique de fondation la mieux adaptée. Elle apportera notamment une réponse sur la largeur et la profondeur des fondations à creuser.
Selon la capacité portante du sol, l'environnement de l'ouvrage et les forces mises en jeu, on optera pour des fondations dites superficielles, semi-profondes ou profondes parmi lesquelles la « semelle filante », technique de fondation qui convient généralement à la plupart des maisons individuelles. Réalisée en béton armé (conformément aux DTU 13.11 et 13.12), dans une tranchée continue et sur tout le périmètre de la construction, la semelle filante constitue l’appui idéal des murs porteurs en parpaings ou en blocs à bancher.
Pourquoi parle-t-on de ferraillage ?
L’opération de ferraillage intervient une fois la tranchée réalisée. Elle se justifie lorsqu’on construit un bâtiment en béton, le ferraillage ayant principalement pour objectif de renforcer sa structure. En effet, le matériau béton se caractérise par une forte résistance à la compression mais beaucoup moins à la traction.
Mélange de ciment, de granulats et d'eau, le béton durcit en séchant. Or s’il est coulé tel quel, il n'est pas en mesure de résister très longtemps aux pressions horizontales et verticales s'exerçant sur le bâti et risque de se déformer par phénomène de cisaillement, d’étirement ou de torsion.
Par exemple, lorsqu’une charge est appliquée sur la semelle de fondation, le béton de la semelle résistera bien à la compression mais très peu à la traction. Il peut en résulter l’apparition de fissures. C’est pourquoi il est recommandé de solidifier les fondations en les ferraillant, pour prévenir ainsi tout risque de cassure de l’ouvrage.
Concrètement il s’agit d’intégrer au béton des armatures en fer, pour le rendre « armé ». Le fer emprisonné ainsi dans les fondations les rendra plus flexibles et donc plus résistantes. Cette étape intervient après le terrassement et le coulage d’une première couche de béton de propreté.
Les consignes à respecter pour bien ferrailler
L’opération de ferraillage consiste à placer des armatures transversales et longitudinales dans la semelle des fondations.
Comment déterminer la taille et la quantité des armatures nécessaires?
Le calcul en fait dépend de 3 choses : la dimension des fondations, la charge béton qui leur sera appliquée et la nature du terrain. Plus les charges seront élevées et le terrain instable, plus le diamètre des armatures devra être grand.
- La première étape exige de protéger les armatures en veillant à les placer sur des cales en bois, leur évitant ainsi d’être en contact avec le sol. Si les armatures sont déjà toutes prêtes, elles peuvent être disposées directement dans les tranchées de la fondation. Si ce n’est pas le cas, il conviendra d’assembler les panneaux de treillis en fer à l’aide de fils d’acier ou de fer pour qu’ils ne se désolidarisent pas lors du coulage du béton.
- La 2e étape consiste à poser les attentes verticales aux emplacements des futurs poteaux et à installer des armatures supplémentaires pour les angles de la maison.
- Une fois que le ferraillage est en place et que les différentes canalisations de la maison ont été passées, la 3 e étape concerne le coffrage de la semelle. L’opération nécessite de placer tout autour du périmètre de la semelle des planches d’au moins 25cm d’épaisseur (ou idéalement des banches). Clouées entre elles et soutenues par des barres de fer, ces planches aident à tracer le chemin emprunté par le béton.
Ces 3 étapes effectuées, le coulage des fondations peut enfin se faire et recouvrir ainsi les armatures… L’assurance d’une future maison durablement solide et stable !